Des nouvelles fraîches en provenance de l'excellent site spécialisé dans le vieillissement et la qualité de vie de nos patients du 3ème et 4ème âge Les fluctuations de poids ne sont pas bon signe chez les octogénaires. Un très faible indice de masse corporelle ou une perte de poids sont considérés comme des signes de fragilité au grand âge. De même, des fluctuations de poids peuvent correspondre à des difficultés de régulation métabolique et refléter une santé déclinante. Il existe peu d'études comportant un suivi objectif sur le long terme permettant de relier les fluctuations de poids et la survenue de troubles fonctionnels ou le risque de mortalité. Une équipe d'épidémiologistes a pu effectuer ce type d'analyse grâce aux données collectées lors d'un suivi de 7 années chez 3 278 participants, dont 2 013 femmes, de la cohorte Cardiovascular Health Study. Au cours de l'étude, tous les participants ont été pesés au moins 5 fois au cours de visites médicales annuelles. Leur âge moyen était de 80 ans à l'inclusion. Une fluctuation de poids correspondait à une prise ou une perte de poids d'au moins 5% au cours de l'année. Les sujets qui perdaient du poids, ou dont le poids fluctuait de manière cyclique, étaient globalement plus âgés, avaient un mauvais état de santé général, étaient plus souvent des fumeurs et souffraient plus fréquemment de diabète ou de maladies cardiovasculaires. De plus, des variations cycliques du poids augmentaient de 28% le risque de perte de mobilité ou de difficultés pour les activités de la vie quotidienne, un effet négatif comparable à des pathologies telles que le diabète ou un cancer. De même, une fluctuation du poids était indépendamment associée à une augmentation de 20% du risque de mortalité. (Arnold AM et al. J Gerontol Biol Sci Med Sci. 2010;65A:63-70) ===================== Le tabagisme passif augmente le risque de démence. Les méfaits de la consommation du tabac sur le risque de survenue de divers c ancers ainsi que sur le système cardiovasculaire sont parfaitement documentés. Les personnes exposées au tabagisme passif sont aussi plus sujettes aux accidents cardiovasculaires ainsi qu'aux cancers des voies respiratoires. Plus récemment, une majoration du risque de démence a été observée chez les fumeurs. Une étude menée en Californie sur près de 1 000 participants vient également de mettre en évidence les effets néfastes du tabagisme passif sur les performances cognitives. Les participants, âgés en moyenne de 74 ans, étaient indemnes de maladie cardiovasculaire, de troubles cognitifs légers ou de démence lors de leur entrée dans l'étude. Parmi ces sujets, 13% avaient vécu avec un fumeur pendant 16 à 25 ans et 25% pendant plus de 25 ans. La survenue de démences a été suivie sur une période de 5 ans et demi en moyenne. Les auteurs ont analysé les données collectées en tenant compte de l'apparition de maladies cardiovasculaires cliniquement avérées ou non. Les personnes qui avaient souffert de tabagisme passif pendant au moins 25 ans et chez qui une sténose carotidienne de plus 25% avait été décelée au départ, avaient un risque de démence multiplié par 3, comparées aux personnes qui avaient été exposées moins de 15 ans à la fumée de tabac et qui n'avaient pas de rétrécissement carotidien. Ainsi, une exposition involontaire à la fumée de tabac pendant une longue période, lorsqu'elle est associée à une sténose carotidienne, augmente de façon très significative le risque de démence. (Barnes DE et al. Am J Epidemiol. 2010;171:292-302) =============== Un régime riche en noix réduit le risque cardiovasculaire des diabétiques. Les noix représentent une source intéressante de protéines végétales, de minéraux, de fibres et de vitamines dont la vitamine E au pouvoir antioxydant. Elles apportent également des lipides riches en acide gras insaturés, notamment l'acide alpha linolénique appartenant à la famille des acides gras oméga-3. Les effets de la consommation quotidienne de noix sur la fonction endothéliale, les biomarqueurs cardiovasculaires et les paramètres anthropométriques ont été évalués sur des sujets diabétiques de type 2. Cette étude randomisée, contrôlée et en simple aveugle, concernait 24 patients âgés de 58 ans en moyenne. Elle comportait une période de 2 mois d'alimentation normale et une période de 2 mois au cours de laquelle 60 g de noix, soit 370 kcal, étaient ajoutés à la ration quotidienne. L'ordre des deux séquences était tiré au sort. La fonction endothéliale s'améliorait significativement après les 2 mois d'alimentation enrichie avec les noix. Ce régime n'a pas entraîné de modification significative de la glycémie à jeun ni des niveaux du cholestérol sanguin ou de sa fraction LDL. Il n'a pas été noté non plus de modification des paramètres anthropométriques, de l'hémoglobine glycosylée ni de la sensibilité à l'insuline. Cette supplémentation ne comporte apparemment que des avantages puisqu'elle est de faible coût, ne fait pas prendre de poids et est facile et agréable à mettre en place, les noix pouvant être ajoutées aux céréales du petit déjeuner, aux salades ou encore consommées avec du fromage. (Yingying MA et al. Diabetes Care 2010;33:227-232) ====================== Garder des rythmes de vie bien marqués est un gage de bonne santé. De nombreuses fonctions de notre organisme sont sous la dépendance de notre horloge biologique interne qui fonctionne selon un rythme jour-nuit d'environ 24 heures, dit aussi rythme circadien. C'est le cas par exemple de la libération de certaines hormones, de la température corporelle, de la pression artérielle et de la fréquence cardiaque, du sommeil.. De même nos activités au cours de la journée présentent des variations cycliques. Avec l'âge, notre horloge biologique prend souvent de l'avance, ce qui se traduit par un be soin de sommeil plus tôt le soir et un réveil plus précoce. De plus, une diminution de l'amplitude de ces variations circadiennes est perceptible chez certaines personnes, les différences entre périodes de veille et périodes de sommeil étant moins franches. Une mesure objective de l'amplitude des variations d'activité sur 24h a été effectuée à l'aide d'actimètres de poignet portés pendant au moins 3 jours consécutifs par 3027 femmes, non institutionnalisées, qui avaient entre 77 et 99 ans. Toutes les participantes se déplaçaient sans assistance et aucune n'avaient eu de fracture de hanche. Au cours d'un suivi de plus de 4 ans après ces enregistrements, 444 personnes sont décédées. A âge égal, moins les personnes s'étaient montrées actives, plus leur risque de décès était élevé. Cette relation était maintenue après prise en compte de l'état général physique et mental ainsi que des facteurs de risque classiques. Le risque de mortalité était plus élevé chez les personnes dont l'activité maximale et l'activité moyenne étaient les plus faibles et chez qui les différences de rythme d'activité étaient les moins marquées. De plus, les personnes dont l'activité maximale se situait après 16h30 avaient un risque 2 fois plus grand de décéder d'un cancer ou d'un accident vasculaire cérébral que celles qui étaient surtout actives en début d'après-midi. Ces observations semblent indiquer qu'une désynchronisation des rythmes biologiques de notre organisme a un impact fort sur l'état de santé général. Il serait maintenant intéressant d'examiner les effets bénéfiques éventuels des interventions capables de réguler notre horloge interne, telles que l'activité physique ou la luminothérapie. (Tranah GJ et al. J Am Geriatr Soc. 2010;58:282-291) ======================= La prévention secondaire mériterait d'être encouragée après un AVC. Pour prévenir toute récidive après un accident vasculaire cérébr al (AVC), il est hautement souhaitable que les patients adoptent une certaine discipline dans la prise des médicaments qui leur sont prescrits. Il ne semble pas que ce soit le cas à en juger par les résultats d'une enquête réalisée par une équipe suédoise auprès d'une cohorte représentative de la population générale comportant 21 077 patients âgés de 75 ans... La suite sur www.saging.com Auteur : Marius Scarlat
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Mars 2018
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