Le genou douloureux de l'adolescent est assez souvent rencontré dans la pratique médicale. En général il s'agit des jeunes filles en croissance mais les causes sont diverses et il y a aussi des garçons touchés par ce syndrôme, surtout ceux qui ont une activité sportive intense. Les causes peuvent varier entre les troubles liés à une croissance très rapide, à un problème d'axe au niveau du membre inférieur ou bien un pur syndrôme fonctionnel comme celui lié à la situation de la rotule. En général le traitement est médical, le recours à la chirurgie est rare et uniquement pour des cas invalidants. Le syndrôme Fémoro-patellaire est défini comme une douleur autour de la rotule qui se produit pendant ou après la flexion forcée ou l'extension du genou. Les patients peuvent se présenter chez les médecins généralistes ou les médecins du sport avec ce syndrome, qui compte pour environ 25% des pathologies du genou vues en consultation. Le traitement est non chirurgical et consiste en repos mais le rôle de l'exercice dans le traitement n'est pas bien connu. "Il n'ya pas d'accord concernant l'étiologie du syndrome douloureux fémoro-patellaire ou le traitement le plus approprié», communique R. van Linschoten et ses collègues, de l'Université Erasmus Medical Centre (Rotterdam, Pays-Bas) dans une étude récente publiée par le British Medical Journal. «Il ya, toutefois, un consensus général selon lequel l'approche thérapeutique privilégiée est non chirurgicale. Repos pendant les périodes douloureuses et abstention d'activités qui provoquent la douleur. " L'objectif de cette étude était de comparer l'efficacité de la thérapie physique (kinéto-thérapie) avec les soins habituels pour 131 patients atteints du syndrome fémoro-patellaire, en termes de récupération, douleur et fonction. Les patients ont été selectionnées par leur médecin généraliste ou par le médecin sportif et ensuite groupés en deux séries randomisées (choisis au hasard) pour le groupe qui a bénéficié de kinéto-thérapie (n = 65) ou de soins habituels (n = 66). Dans le groupe I, les patients ont pris part à un programme d'exercices standardisés pour 6 semaines. Cela a été adapté aux performances individuelles et supervisé par un physiothérapeute. En outre,les patients ont reçu l'instruction pour pratiquer des exercices adaptés à la maison pendant 3 mois. Le groupe II a bénéficié du traitement habituel avec le repos pendant les périodes douloureuses en évitant aussi les activités qui provoquent les douleurs. Les patients des deux groupes ont reçu des informations écrites sur le syndrome douloureux fémoro-patellaire et des directives générales concernant les exercices à la maison. Le protocole d'exercice dans le groupe I consistait en 25 minutes d'échauffement général sur une bicyclette ergométrique en statique et dynamique suivi par des des exercices musculaires, supervisés par le thérapeuteavec une augmentation dans le chargement toutes les 2 semaines guidé par réaction de douleur à l'effort. Les patients ont vu le thérapeute 9 fois en 6 semaines et pratiqué les exercices quotidiens à la maison pendant 3 mois. Ils ont reçu la documentation écrite et un journal pour enregistrer l'exercice. Les résultats à 3 mois ont été meilleurs dans le groupe I vs. le groupe II aussi bien au niveau de la douleur au repos, de la douleur pendant l'activité et la fonction. Les résultats à 12 mois ont continué à être meilleure dans le groupe d'intervention contre le groupe de contrôle de la douleur au repos "Le traitement par exercice physique entraîné une diminution des souffrances et un meilleur score fonctionnel à court et à long terme par rapport aux soins habituels chez les patients atteints du syndrome fémoro-patellaire dans la pratique générale" concluent les auteurs de l'étude. Auteur : Marius Scarlat
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Mars 2018
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