Un nouvel épisode concernant le vieillissement et les bons gestes pour avoir un corps armonieux et sain au delà de la retraite... Trop regarder la télévision diminue notre espérance de vie. Les activités de loisirs sédentaires, comme regarder la télévision, sont connues pour favoriser les troubles cardiovasculaires. Seraient-elles également responsables d'une augmentation du risque de décès ? Une équipe de chercheurs a suivi pendant 6,6 ans en moyenne une large cohorte de 8 800 sujets australiens, âgés en moyenne de 50 ans. Au cours de cette période, 284 décès, dont 87 d'origine cardiovasculaire et 125 par cancer, ont été dénombrés. Après ajustement sur l'âge, le sexe, le tour de taille et l'activité physique, chaque heure supplémentaire passée devant la télévision augmentait de 11% le risque de mortalité toutes causes confondues et de 18% celle d'origine cardiovasculaire. Plus précisément, comparés aux sujets qui regardaient la télévision moins de 2 heures par jour, le risque de mortalité toutes causes confondues était majoré de 13% pour ceux qui y passaient entre 2 et 4 heures, et de 46% pour des durées quotidiennes supérieures à 4 heures. S'agissant de mortalité cardiovasculaire, le risque augmentait de 19% pour une durée de 2 à 4 heures et de 80% pour plus de 4 heures de télévision. Les différences n'étaient pas significatives pour la mortalité par cancer. Ainsi, diminuer le temps passé devant son écran devrait faire partie, au même titre qu'une alimentation équilibrée et la pratique régulière d'une activité physique, des recommandations pour une bonne hygiène de vie. (Dunstan DW et al. Circulation. 2010;121:384-391) -------------------------------------------------------------------------------- La présence de troubles du sommeil avant un événement traumatique est un facteur de risque d'évènements psychiatriques post-traumatiques. Les personnes qu i ont un sommeil de mauvaise qualité sont souvent plus irritables que celles qui ont des nuits sereines. Les comportements anxieux sont également plus fréquents chez les insomniaques. Il semble que les répercussions d'un mauvais sommeil puissent aller bien au-delà de ces troubles psychologiques relativement mineurs. Des chercheurs australiens se sont notamment demandé si des perturbations du sommeil avant la survenue d'un événement traumatique pouvaient prédire l'apparition de troubles psychiatriques ultérieurs. Ils ont pour cela suivi 1033 patients ayant subi un traumatisme accidentel sans traumatisme crânien avéré. Dans la grande majorité des cas il s'agissait d'accident de la circulation. Les sujets ont été évalués au plan psychiatrique au cours de l'hospitalisation puis 3 mois après. Le Sleep Impairment Index avait permis d'apprécier leur sommeil 2 semaines avant l'accident. Les résultats montrent que parmi les patients sans antécédent psychiatrique, un tiers a présenté un trouble psychologique 3 mois après l'accident. Ceux qui avaient un sommeil perturbé avant l'accident avaient un risque de souffrir de troubles psychiatriques qui était multiplié par 3. On voit par là que les problèmes du sommeil peuvent avoir des conséquences très lourdes sur notre psychisme allant bien au-delà des simples troubles de l'humeur. (Bryant RA et al. Sleep. 2010;33:69-74) -------------------------------------------------------------------------------- Les troubles de l'audition et de la marche sont souvent associés. L'altération progressive de l'audition aboutit souvent à un isolement, un repli sur soi et une diminution des activités sociales. S'il est probable que des limitations fonctionnelles soient associées à cette presbyacousie, jusqu'à présent aucune étude ne l'avait mesuré objectivement. Une équipe norvégienne a suivi pendant 3 ans, 434 femmes de plus de 63 ans vivant à domicile. Leur auditi on a été mesurée par audiométrie, la vitesse de marche évaluée sur 10 mètres et l'endurance par la distance parcourue en 6 minutes. La difficulté à marcher 2 km a été renseignée par un autoquestionnaire. A l'inclusion, les 179 femmes qui avaient une baisse d'audition marchaient un peu moins vite (1,7 ± 0,3 m/s versus 1,8 ± 0,3 m/s), moins loin (520 ± 75 m vs 536 ± 75 m) et rapportaient davantage de difficultés à parcourir 2 km à pied (12,8% vs 5,5%) par rapport à celles qui n'avaient pas de trouble de l'audition. Au cours du suivi, d'importantes difficultés pour marcher sont apparues chez 33 participantes. Celles qui avaient une audition altérée au moment de l'inclusion avaient 2 fois plus de risques d'avoir des troubles de la marche que celles qui entendaient bien au début de l'étude. Ces résultats pourraient être dus à l'association fréquente entre les troubles de l'audition et de l'équilibre, ces derniers exposant au risque de chute et à une diminution de la mobilité. La reconnaissance des troubles de l'audition et l'accès à l'appareillage permettraient de maintenir non seulement une bonne communication mais aussi les capacités fonctionnelles des personnes concernées. (Viljanen A et al. J Am Geriatr Soc. 2009;57:2282-2286) -------------------------------------------------------------------------------- La consommation régulière de soja limite la récidive du cancer du sein. L'incidence des cancers du sein est plus importante dans les populations occidentales que dans les pays asiatiques. En revanche, les migrants en provenance d'Extrême-Orient installés en Europe ou en Amérique du Nord ont un taux de cancer proche de celui des habitants des pays d'accueil. Il a été dit que la consommation de soja, aliment riche en phyto-oestrogènes et en flavonoïdes, aurait un rôle protecteur vis-à-vis de ce type de cancer. Des chercheurs chinois ont testé cette hypothèse à Shanghai sur 5 04 2 femmes âgées de 20 à 75 ans ayant eu un cancer du sein diagnostiqué entre 2002 et 2006 et suivies jusqu'en juin 2009. Durant cette période, 444 décès et 534 récidives de cancer du sein ou de décès liés au cancer ont été documentés. Les femmes qui prenaient régulièrement des produits à base de soja au cours de cette période avaient un taux de mortalité diminué de 29% par rapport à celles qui en consommaient moins régulièrement ou pas du tout. Celles qui ajoutaient du soja à leur alimentation avaient également un risque de récidive du cancer diminué de 32%. (Shu XO et al. JAMA. 2009;302:2437-2443) -------------------------------------------------------------------------------- Et si l'activité sexuelle permettait de prédire le risque de maladies cardiovasculaires ! Les troubles de l'érection annonciateurs de maladies cardiovasculaires : c'est la conclusion de plusieurs études récentes d'envergure. Voulant aller plus loin, des cliniciens se sont demandé si d'autres aspects de la vie sexuelle pouvaient également avoir un impact sur la santé cardiovasculaire. Ce travail a été réalisé dans le cadre de la Massachusetts Male Aging Study consacrée à l'évolution de la santé en général, aux problèmes endocriniens et à la sexualité chez des hommes suivis de ... > La suite sur www.saging.com Auteur : Marius Scarlat
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Mars 2018
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