Un nouvel épisode concernant le vieillissement et les bons gestes pour avoir un corps armonieux et sain au delà de la retraite... Ce texte est extrait des reccomandations effectués par les Docteurs Joseph-Guy Asencio et Christian Leonardi et validées par la Société Française de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique ================================================================== Il y a encore une quinzaine d'années, les altérations de l'articulation de la cheville n'avaient d'autres issues que le blocage de celle-ci (arthrodèse de cheville). A partir du milieu des années 1990, plusieurs chirurgiens, en Europe notamment, ont étudié la possibilité de mettre en place une prothèse de cheville, avec de plus en plus de succès. Aujourd'hui, la prothèse de cheville est devenue une solution thérapeutique à part entière. La prothèse de cheville dite de troisième génération est constituée de trois parties : deux implants métalliques (pièce tibiale, pièce talienne ou astragalienne) et un coussinet en polyéthylène les séparant et permettant le jeu articulaire. On peut parfaitement la comparer à une prothèse de genou renversée. Un nouveau volet de notre "série" - bien vieillir... avec des informations scientifiques provenant du site saging.com Les études publiés dans la littérature scientifique prouvent que la chirurgie par remplacement prothétique des articulations a un effet favorable sur la qualité des vie des sujets opérés. Cependant rares sont les publications concernant le devenir des patients à long et moyen terme. Une étude récente a retenu notre attention. Elle arrive d’Espagne, avec des citations au niveau des publications internationales anglophones. Cette étude fait un suivi des patients opérés sur sept ans. Référencé sur le très sérieux site professionnel américain Medscape, nous avons trouvé utile de vous faire part de ses conclusions. Un important chapitre de l'activité médicale est dédié aux personnes âgés. Il est interessant d'apprendre des informations issues de la recherche médicale. Par exemple: Les prédispositions génétiques à l'obésité sont fortement atténuées par une vie active. (suite a un article publié en 2O1O) Des études récentes ont montré qu'il existait des facteurs génétiques de prédisposition à l'obésité, confirmant ainsi que nous ne sommes pas égaux face à un « environnement » favorisant la prise de poids. Ces travaux ont aussi montré que le risque d'obésité augmentait avec le nombre de gènes de susceptibilité retrouvés chez un individu. L'impact de cette composante génétique semble toutefois pouvoir être modulé par notre mode de vie comme viennent de le démontrer des épidémiologistes britanniques. Pour effectuer cette analyse, ils ont utilisé les données collectées dans le cadre de l'étude européenne intitulée European Prospective Investigation of Cancer (EPIC), et plus particulièrement celles de la cohorte de Norfolk en Grande Bretagne. Un examen de santé et un génotypage ont pu être effectués chez 20 430 participants âgés de 39 à 79 ans (moyenne 59 ans) en début d'étude, dans cette cohorte qui comportait autant d'hommes que de femmes. Un second examen de santé a été pratiqué 3,6 années plus tard chez 11 936 sujets. Leurs habitudes de vie ont été répertoriées à l'aide d'un questionnaire validé. Environ un tiers des participants était totalement sédentaire, et 22% des hommes et 15% des femmes étaient considérés comme très actifs. Les auteurs ont bien confirmé sur cette cohorte que la présence de gènes de susceptibilité favorisait la prise de poids. Ainsi, au cours du suivi, pour chaque allèle favorisant retrouvé, l'augmentation de poids a été estimée à 445 g pour une personne de 1,70 m. Cette relation était significativement plus marquée chez les personnes sédentaires, soit 592 g comparé à 379 g pour les plus actifs. Par ailleurs, la présence de plusieurs allèles favorisant l'obésité avait un effet cumulatif significativement plus marqué chez les personnes qui n'avaient pas d'activité physique. Pour ces investigateurs, une vie active permettrait de réduire de 35 à 40% les effets péjoratifs des facteurs génétiques de prédisposition à l'obésité. (Li S et al. Plos Med. 2010;7:e1000332) -------------------------------------------------------------------------------- Rester assis pendant ses loisirs n'est pas bon pour la longévité. L'épidémie d'obésité qui s'étend dans tous les pays développés résulte essentiellement d'une consommation excessive d'aliments très caloriques à laquelle s'ajoute une augmentation de la sédentarité. Toutefois, les conséquences néfastes liées au surpoids peuvent être compensées partiellement par une activité physique régulière. Pour préciser l'impact des activités de loisir sur la longévité, une cohorte américaine de plus de 53 000 hommes et de près de 70 000 femmes, a été suivie pendant 14 années. Les participants étaient âgés de 50 à 74 ans en début d'étude et étaient tous bien portants lors de leur recrutement. Leurs habitudes de vie, et en particulier le temps de loisir consacré à une activité physique ou en position assise, avait été renseigné à l'aide d'un questionnaire. Au cours de l'étude, 11 307 décès ont été enregistrés chez les hommes et 7 923 chez les femmes. En tenant compte des facteurs de risque classiques tels que le tabagisme et l'indice de masse corporelle, rester assis au moins 6 heures par jour était associé à un risque de mortalité majoré de 34% chez les femmes et de 17% chez les hommes, comparés aux sujets qui restaient moins de 3 heures dans leur fauteuil. Lorsque la station assise pendant plus de 6 heures par jour était associée à une faible activité physique, le risque de mortalité était multiplié par 2 chez les femmes et augmenté de près de 50% chez les hommes, comparés aux sujets qui avaient une vie plus active. Cette surmortalité était essentiellement d'origine cardiovasculaire. Les résultats de cette vaste étude prospective confirment bien les effets négatifs de la sédentarité sur l'espérance de vie et le bénéfice considérable que l'on peut escompter d'une activité physique modérée et régulière. (Patel AV et al. Am J Epidemiol. 2010;172:419-429) -------------------------------------------------------------------------------- Un entraînement physique de résistance permet de faire régresser les infiltrations lipidiques musculaires, quels que soient les problèmes de santé sous-jacents. Avec l'âge, des dépôts graisseux s'accumulent au sein même des muscles locomoteurs. De plus, quel que soit l'âge, une diminution de l'activité physique s'accompagne aussi d'une infiltration lipidique musculaire. Une perte de force musculaire, supérieure à la simple perte de masse musculaire, apparaît également au cours de la vie. Les dépôts lipidiques au sein des muscles pourraient être en partie responsables de la diminution de leur capacité contractile. Une équipe de physiothérapeutes a évalué le bénéfice éventuel de l'exercice physique sur ces dépôts lipidiques au niveau de la cuisse chez 22 femmes et 10 hommes, âgés de 69 ans en moyenne. Ces personnes souffraient ou avaient survécu à diverses maladies dont un cancer (n = 15), un accident vasculaire cérébral (n = 4), une intolérance au glucose (n = 2), une sclérose en plaque (n = 2), une arthroplastie totale du genou (n = 9). La taille des muscles de la cuisse ainsi que l'importance des dépôts lipidiques ont été mesurées par imagerie IRM avant puis après 12 semaines d'exercices de résistance à raison de 3 jours par semaine. Ces exercices étaient réalisés sous la supervision d'un spécialiste, avec une augmentation progressive de l'intensité et de la durée jusqu'à 30 minutes par session. A la fin de cette période d'entraînement, une diminution significative de 11% de l'infiltration lipidique et une augmentation de 7% de la masse musculaire étaient observées. Les résultats de cette expérimentation montrent que les dépôts graisseux dans les muscles constituent un processus dynamique qui peut être inversé quels que soient les problèmes de santé sous-jacents. Ce type d'exercice pourrait avoir un impact positif à la fois d'un point de vue métabolique et en termes de mobilité. (Marcus RL et al. J Nutr Health Aging. 2010;14:362-366) Le site www.saging.com produit une lettre d'information mensuelle pour les personnes qui s'intéressent au vieillisement. Nous avons dans le Service une activité importante avec des patients septuagénaires ou octogénaires, voir plus âgés... Il est intéressant de se renseigner sur la biologie du vieillisement pour "bien viellir", apprendre les bons conseils, prendre les bonnes décisions. Bonne lecture! Extrait du site saging.fr actualités médicales pour les personnes qui souhaitent apprendre sur la biologie du vieillisement, comment faire pour apprendre a se maintenir au meilleur niveau malgré les années qui hélàs, passent si vite... Un nouvel épisode avec des informations et données scientifiques en provenance des études récentes, colligés par le site "saging.com" Malgré les excellents résultats réputés dans les études publiés sur le devenir des patients opérées par prothèse totale de genou, des études récentes montrent que environ 82-89% des patients sont entièrement satisfaits par les résultats de cette chirurgie. Cela veut dire que entre 11 et 18% (presque 1 patient sur 5 ) ne sont pas entièrement satisfaits des résultats de cette procédure... Troisième "volet" de la saga du bon vieillissement. Une de notre préoccupations est le bien-être de nos patients âgés. L'éducation de la personne en bonne santé est importante. à suivre... |
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Mars 2018
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