L’épaule est une articulation caractérisée par une grande mobilité et la seule dans le corps humain avec six degrés de liberté (autrement dit elle peut se déplacer dans toutes les directions et les plans de l’espace), afin de répondre à la demande fonctionnelle de l’individu. L’articulation est formée entre la tête de l’humérus et la glène de l’omoplate. La tête humérale est approximativement sphérique, avec la taille d’une balle de ping-pong. La glène est une cavité de faible profondeur, entourée par un cartilage qui agrandit la surface de contact avec l’humérus. Ce cartilage est nommé le bourrelet ou le labrum glénoïdal. La stabilité de l’épaule est assurée par l’intégrité anatomique du bourrelet, toute lésion traumatique de celui-ci pouvant créer une instabilité. La situation de la tête humérale qui quitte sa place et qui se déplace en dehors de la zone de contact avec la glène est définie comme luxation (déboîtement). L’épaule est une articulation caractérisée par une grande mobilité et la seule dans le corps humain avec six degrés de liberté (autrement dit elle peut se déplacer dans toutes les directions et les plans de l’espace), afin de répondre à la demande fonctionnelle de l’individu. L’articulation est formée entre la tête de l’humérus et la glène de l’omoplate. La tête humérale est approximativement sphérique, avec la taille d’une balle de ping-pong. La glène est une cavité de faible profondeur, entourée par un cartilage qui agrandit la surface de contact avec l’humérus. Ce cartilage est nommé le bourrelet ou le labrum glénoïdal. La stabilité de l’épaule est assurée par l’intégrité anatomique du bourrelet, toute lésion traumatique de celui-ci pouvant créer une instabilité. La situation de la tête humérale qui quitte sa place et qui se déplace en dehors de la zone de contact avec la glène est définie comme luxation (déboîtement). Les luxations de l’épaule sont très fréquentes, constituant environ 3% des urgences de l’appareil locomoteur. Il est dit que un peu moins de 2% de la population a présenté un ou plusieurs épisodes de luxation de l’épaule, ce qui fait de cette articulation une « vedette » de la chirurgie du sportif et des jeunes, mais aussi des personnes actives, sujets des traumatismes des membres supérieurs, dans un contexte sportif ou de travail. En général un premier épisode est traumatique, ressenti sévèrement par le malade qui porte un souvenir très désagréable. La réduction (remise en place) peut être effectuée par les médecins des services d’urgences ou dans des services de secours spécialisés, par exemple à la montagne, dans la Station, après un examen radiologique qui confirme la lésion. La durée de l’épisode de luxation est importante, le plus la rédu ction est tardive, le plus les lésions internes de l’articulation sont graves. La grande majorité des luxations traumatiques de l’épaule se fait en avant, (luxation antérieure), moins de 5% des luxation s sont postérieures. Les luxations traumatiques antérieures de l’épaule surviennent en 4 cas sur 5 chez des patients de sexe masculin, à un âge inférieur à 4O ans. Le plus un patient est jeune au moment du premier épisode de luxation, le plus il est instable et sujet à des récidives (luxation récidivante). Il est dit que un patient de moins de 2O ans avec un premier épisode de luxation traumatique antérieure de l’épaule est « à fort risque » pour récidive, avec une récurrence possible en plus de 5O% des cas. Un patient avec instabilité ne présente pas uniquement des luxations récidivantes mais parfois des subluxations douloureuses constituant la forme d“épaule instable et douloureuse“. L’examen du patient retrouve une forte appréhension en abduction et rotation externe (mouvement de lancer), le patient a l’impression que l’épaule va se luxer. Chez les patients plus âgés, au delà de 6O ans, les luxations traumatiques de l’épaule s’accompagnent souvent avec des ruptures complètes de la coiffe des rotateurs de l’épaule et la prise en charge comporte une évaluation et un traitement concomitant des lésions associés. Prise en charge spécialisée. La consultation chirurgicale est demandée dans la majorité des cas par le médecin de famille. Lors du bilan initial il est fait état de l’historique de la lésion, nombre de récidives, etc. Le chirurgien prend acte des souhaits du patient et de sa situation sociale et professionnelle (pratiquant ou non un sport de contact, travail physique, etc). Le bilan physique initial fait état des signes et symptômes, ainsi que de l’intégrité (ou non) des tissus et organes dans la région de l’épaule, notamment les muscles et les tendons de la coiffe des rotateurs, les nerfs et vaisseaux, la peau, etc. Il est important d’apporter le plus de précisions et détails dans le bilan pré-opératoire, pour que le chirurgien soit bien renseigné avant de procéder à la réparation. Bilan complémentaire : Dans le bilan d’une instabilité de l’épaule le bilan radiologique standard est obligatoire, avec des incidences spécifiques pour l’épaule et pour la région du bord antérieur et interne de la glène de l’omoplate. Le bilan scanner ou arthro-scanner met en évidence la situation de la glène et du bourrelet. Pour définir les lésions, dans des cas sélectionnés nous prescrivons des examens arthro-IRM. Les modalités chirurgicales : les techniques utilisées dans mon Service sont dépendantes de la lésion à réparer et des certaines demandes des patients. Globalement on peut dénombrer les interventions les plus fréquentes comme :
- la réparation capsulo-ligamentaire de Bankart (sous arthroscopie ou à ciel ouvert) o consiste dans une réparation des lésions du bourelet et de son insertion sur le bord antérieur de la glène de l’omoplate. - la réparation osseuse antérieure par butée de Bristow-Latarget (à ciel ouvert) o consiste dans un transfert de la coracoïde, une éminence osseuse située en avant de l’épaule, sur la zone osseuse souffrante et la fixation par vis métallique. Cette technique est indiquée pour les instabilités avec lésion osseuse de la glène et pour les réparations chez des sportifs « à risque ». - la réparation extra-capsulaire de Trillat (à ciel ouvert) o consiste dans une réparation au moyens de la coracoïde qui est « descendue » vers la glène et qui est stabilisée en avant du muscle subscapularis, avec une vis métallique. Cette technique est réservée pour les instabilités associées avec des lésions irréparables de la coiffe des rotateurs - la réparation osseuse antérieure par greffe (Eden-Hibinette) o consiste dans une réparation osseuse avec un bloc osseux de grand volume, prélevée en général sur la crête iliaque du même sujet, afin de réparer une perte importante du volume de la glène, en général pour les cas multi-opérées.
Complications possiblesa) complications spécifiques : - la récidive : entre 2 et 4 % pour les techniques à ciel ouvert et entre 3 et 6 % pour les techniques arthroscopiques. - la raideur - la fracture de la greffe ou de la butée
b) Les complications non spécifiques - infection post opératoire - hématome ou saignement - capsulite rétractile ou « épaule gelée » - L’algodystrophie
Consultation pré-opératoire et avec l’anesthésiste : obligatoire, minimum 48h avant Consentement signé : obligatoire, comme pour tout acte chirurgical Hospitalisation : 36 heures. Admission la veille, sortie le lendemain matin. Ce délai de 36 heures ne constitue en aucun cas une obligation pour le chirurgien et son équipe. L’anesthésie réalisée pour cette chirurgie est double (bloc loco-régional et anesthésie générale pendant le geste opératoire). Immobilisation à la sortie : oui, par écharpe coude au corps. Programme de rééducation post-opératoire : oui, programme spécifique fourni sur placeProgramme de pansements : oui, prévu à la sortie Contrôle post-opératoire : à J7 avec le Médecin de famille, à J21 avec le chirurgien Arrêt de travail : Oui, 6 semaines minimum, le temps nécessaire pour la cicatrisation des ligaments.
Auteur : Marius Scarlat
La section commentaire est fermée.
|
AuteurÉcrivez quelque chose à votre sujet. Pas besoin d'être fantaisiste, juste un aperçu. Archives
Février 2015
Catégories |